Les jeux de hasard existent depuis la nuit des temps et ne connaissent pas de frontières. Peu de gens peuvent se vanter de n’avoir jamais succombé à la tentation d’un jeu de hasard. Que soit pour une prise de décision, la montée d’adrénaline, l’amour du jeu ou encore l’appât du gain, le hasard séduit autant qu’il fascine. Le terme hasard dériverait lui-même de l’arabe, l’étymologie du mot tiendrait sa racine du terme « yassara » signifiant jouer aux dés. Cette part de mystère ne fait cependant pas l’unanimité auprès des religions.

Que pensent vraiment les religions des jeux de hasard et d’argent ?

Jouez à l’ancienne

Il est relativement difficile de trouver les premières apparitions de divinités liées au hasard ou aux jeux d’argent. On retrouve cependant dès la Grèce Antique, le berceau du monde moderne, la trace d’une déesse en charge de la bonne fortune des hommes : Tyché. La déesse aurait même ordonné que l’on voile ses statues afin de symboliser le caractère aléatoire de ses prises de décision.

Tyché était une parfaite personnification du hasard octroyant ses faveurs de manières imprévisibles et ne se laissant acheter par aucune offrande. Cependant, la déesse grecque du hasard était également connue pour son orgueil. Cette dernière ne manquait pas de signaler à Némésis, la déesse de la juste colère des dieux, les joueurs tête-en-l’air qui oublieraient la remercier après des gains.

La déesse grecque Tyché était connue sous le nom de Fortuna dans le panthéon romain. L’Empire Romain utilisa la divinité comme représentation du hasard mais également de la destinée. Les joueurs n’étaient donc plus les seuls intéressés par le culte de Fortuna. Son nom est à l’origine du mot français « fortune », singifiant aussi bien la richesse, la chance ou le hasard.

La prochaine fois que vous entendrez dans un casino que « la Fortune sourit aux audacieux » vous serez à qui cette phrase fait référence.

Moïse et les mises

Avec l’arrivé du monothéisme, les joueurs n’avaient plus vraiment de divinité vers qui se pencher. Bien que les jeux de hasard et les jeux d’argent ne soient pas interdits dans le judaïsme, les autorités religieuses ne voient pas pour autant ces derniers d’un bon œil. Le judaïsme est la première religion du livre à remettre en cause la moralité des jeux de hasard sans pour autant l'interdire.

Ce changement radical de point de vue des religions par rapport au hasard est principalement dû à la notion de chance incontrôlable. Les avis divergent mais la majorité des rabbins s’accordent sur un point, les jeux de hasard s’apparentent à une négation du jugement divin. La notion de justice étant presque contraire à celle du hasard, une intervention divine pour trancher des jeux de chance est donc impensable.

On notera cependant une petite subtilité : les jeux de tables et de cartes. Contrairement aux machines à sous ne reposant que sur la chance, certains jeux comme le blackjack ou le poker impliquent des stratégies. Les stratégies nécessitent réflexion et patience, le jeu peut être alors considéré comme un travail et comme le dit l’adage « tout travail mérite salaire ».

La pratique des jeux d’argent dans le judaïsme est donc controversée mais n'est pas proscrite. La dépendance aux jeux de hasard ou d’argent est cependant vivement condamnée par les autorités religieuses, considérant alors que le joueur ne peut focaliser convenablement son attention sur ses devoirs religieux.

Le chemin de croix des casinos

Le point de vue de l’église chrétienne sur les jeux de hasard et d’argent a fortement évolué au fil des siècles. Les jeux ont été longtemps controversés car considérés comme une création du diable. Dans la tradition chrétienne, les jeux de hasard débutèrent lorsque le diable vint apprendre aux soldats romains l’utilisation des dés alors que ces derniers étaient au pied de la croix du Christ, et, utilisèrent le jeu afin de tirer au sort ses vêtements.

Les jeux de hasard bien que controversés se développèrent cependant remarquablement bien au Moyen Âge. Les jeux de cartes firent leur apparition au cours du XIVème siècle mais n’étaient réservés qu’à l’élite des joueurs car extrêmement couteux. Au XVème siècle, avec la création de l’imprimerie, les jeux de cartes se développèrent comme une trainée de poudre au grand dam de l’église chrétienne.

Les jeux de hasard invoqueraient également l’arbitrage divin, qui, ne devait être utilisé que lors de situations graves. Quelques siècles plus tard, avec le développement des mathématiques, les probabilités virent le jour. La notion de probabilité joua un rôle important dans la dédiabolisation des jeux de hasard, qui, dès lors, n’impliquaient plus d’intervention divine mais simplement celle du hasard.

Les textes n’interdisent pas pour autant les jeux de hasard et d’argent, il ne condamne que « l’amour de l’argent », Hébreu 13 :5. De nos jours la position de l’église par rapport à ces jeux plus modérés. Que le jeu inclut une stratégie ou non, l’essentiel serait donc de ne pas s’adonner à l’un des sept péchés capitaux comme l’avarice ou la colère et de jouer pour le plaisir du jeu et non pour l’amour de l’argent.

Las Vegas n’a pas été baptisé la ville de tous les péchés pour rien ! Bien que les jeux d’argent et de hasard soient désormais tolérés par l’église catholique, la ville reste une véritable île de la tentation.

Le prophète qui ne pariait pas

S’il y a bien une religion qui a choisi son camp c’est l’islam. En effet, les lois coraniques ne laissent pas de place au doute en matière de jeux de hasard et d’argent. Au contraire des autres religions du livre, l’islam campent sur sa position et ne semble pas prêt à en changer. Contrairement au Nouveau Testament ne traitant que de l’amour de l’argent, dans l'Islam les jeux de hasard le Coran sont directement attaqués dans le Coran.

Le verset 90, de la 5ème sourate (Al-Ma’ida) précise : « Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez ». Les jeux de hasard rentrent donc dans la catégorie des péchés au même titre que la consommation d’alcool, l’adoration de stèles ou le tirage au sort. Le degré de souillure de la pratique de jeux de hasard ou d’argent serait même comparable à celui provoqué par le trempage des mains dans le sang et la chair du porc.

L’origine d’une telle condamnation des pratiques des jeux d’argent et de hasard se retrouve un peu plus tôt dans le verset 219 de la 2ème sourate « Dans les deux (le vin et les jeux de hasard) il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens ; mais dans les deux, le péché est plus grand que l’utilité ». Malgré le fait que les montants et les récompenses obtenus grâce aux jeux de hasard aient évolué avec le temps, les autorités n’ont pas changé leur position par rapport à ces derniers.

Bien que la pratique de jeux d’argent soit hautement condamnée par l’Islam, certains croyants s’adonnent malgré tout aux jeux de hasard. Cette pratique reste encore extrêmement taboue, au même titre que la consommation d’alcool. Il ne semble malheureusement qu’aucun assouplissement ne soit envisageable par rapport à ces pratiques dans un futur proche aussi bien du côté chiite que sunnite.

Faites vos jeux, les dieux ferment les yeux !

Que vous soyez croyants ou non, l’essentiel est de croire en votre talent et votre chance en matière de jeux d’argent ou de hasard. Libre à vous de choisir votre camp, intervention divine ou simple probabilité. Si vous prenez le parti des probabilités, n’hésitez pas à parcourir le guide des casinos de VegasMaster, vous pourrez y trouver une section entièrement consacrée aux probabilités.